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PUBLICATIONS

 

Henri Guette (critique d'art)

Pour l'exposition personnelle "L'écorchure au palais"

Avec la galerie Hors-cadre, 8 rue Chapon 75003 Paris

Octobre 2022

Il lui suffisait 

De cesser 

De lécher

L'écorchure au palais

Pour qu'elle cicatrise.

Clara Rivault

 

« La matière semble s’étreindre dans les oeuvres de Clara Rivault. L’artiste à la sensibilité littéraire qui se réfère à Ovide et Homère, aux Métamorphoses et à L’Odyssée n’oublie pas que les mythes trouvent leurs sources dans les roches et les plantes, les phénomènes météorologiques et le mouvement des astres. Le caractère explicatif des mythes, les archétypes que véhiculent les personnages de ces récits fondateurs n’ont cessé de muter au cours des siècles mais nous sont parvenus comme des grilles de lecture toujours susceptibles de nous influencer - pour le meilleur et le pire. Dans les affiches de Mucha qui déclinent les symboles on peut encore reconnaître les nymphes ; dans les vitraux de Clara Rivault s’alignent Nausicaa, Pénélope, Circée et Eurydice.

Le parallèle avec l’affichiste n’est pas gratuit, l’artiste revendique un travail des images qui s'apparente au symbolisme, avec une accumulation de motifs signifiants et une préoccupation esthétique qui mettent le faire au premier plan. C’est avec la transparence et l’opacité que se règle les derniers assemblages des vitraux. L’artiste associe des filtres de manière à traduire quelque chose de ce qu’elle fait disparaître en même temps : une identité pour une allégorie, un modèle pour une figure fluide.

Pour la série des Dames, Clara Rivault fait rencontrer la terre crue et le verre en fusion : le processus manuel définit ainsi la portée allégorique de ces pièces. La fusion du verre cuit la terre et les deux se refroidissent dans une intrication qui les rendent inséparables ; allégorie amoureuse dans ces formes qui reprennent des motifs de fécondité ? Peut-être… Les pièces de verre et de pierre de la série Entre-branches encouragent cette lecture. Les relations amoureuses que nous relatent les mythes sont souvent asymétriques, violentes. On peut voir dans la performance de la Mer de vie où l’artiste s’arrache d’une masse de plâtre quelque chose d’une lutte. Les mythes rouvrent quelque part des blessures, mais nous ne pouvons nous empêcher d’y revenir, d’y renaître.»

Art Paris 2024, "La nature au secours du classicisme""

Le FIGARO CULTURE 

par Valérie Duponchelle

7 avril 2024 

 

à venir

"Clara Rivault intègre Les Filles du Calvaire"

sur PROJETS.MÉDIA

par Marc Beyney-Sonier

Avril 2024

 

à venir

"Une oeuvre de Clara Rivault pour l'Institut Français"

LE QUOTIDIEN DE L'ART

QDA 09.10.23, N°2686

2023

à venir

"Clara Rivault sur la façade de l'Institut Français"

sur PROJETS.MÉDIA

par Marc Beyney-Sonier

Octobre 2023

à venir

« Visite guidée : le meilleur de Paris + par Art Basel »

L'OFFICIEL

pour l'exposition Waall.2 à la galerie Au Roi avec Togaether

Octobre 2023

à venir

« Et la lumière fut »

ENVOLS de AirFrance

rubrique Héritage, pages 118-120

Par Sophie Peyrard

Juin/Juillet 2023

à venir

Magazine Snobinart

"Clara Rivault invoque le corps et la matière à la galerie Chantiers Boîte Noire"

Mai 2023

par Thibault Loucheux

 

https://snobinart.fr/culture/clara-rivault-invoque-le-corps-et-la-matiere-a-la-galerie-chantiers-boitenoire/

Le Quotidien de l'art

Édition N°2591

Avril 2023

par Julie Chaizemartin

 

https://www.lequotidiendelart.com/articles/23646-60.html

Conférence ÉCOUTEZ VOIR 

Rencontres et projections pour Carré sur Seine, Carré Belle Feuille 

Boulogne-Billancourt

Janvier 2023

à venir

Magazine Beaux-Arts
Rubrique : Artiste à suivre

"Corps de porcelaine et vitraux-paysages"

Octobre 2022

Par Maïlys Celeux-Lanval

 

https://www.beauxarts.com/reportages/clara-rivault-corps-de-porcelaine-et-vitraux-paysages/

Magazine Femmes d’art 
numéro #0, Collector’s Guide (p.57)

Octobre 2021

 

https://femmesdart.files.wordpress.com/2021/10/femmes-dart-magazine-numecc81ro0.pdf

Article presse
Clichy Actus

Numéro #64, double page (54-55),

Juin 2021, Poush Manifesto, Clichy (FR)

 

https://fr.calameo.com/clichy/books/004942482e62ca2e99028

The Gaze of a parisienne
de Florence Briat Soulie
Article web 2021 Paris (FR)

 

https://thegazeofaparisienne.com/2021/03/10/paris-grand-paris-ces-jours-ci/

Editeur NAIMA
« Entre Chien et Loup », exposition virtuelle 360°

Laboratoire de recherches "La Céramique Comme Expérience" (FR) 

2020

https://www.naimaunlimited.com/biblio/entre-chien-et-loup-la-ceramique-comme-experience-le-laboratoire-de-recherche-de-lensa-limoges/

ART VILNIUS 019

ArtFair Vilnius, Lituanie

Catalogue 2019

https://artvilnius.com/wp-content/uploads/2020/08/ArtVilnius19-art-fair-catalogue.pdf

Capture d’écran 2019-10-15 à 20.08.13.pn

Camille Bardin
“Jeunes critiques d’art”,

Avril 2019

L’oeuvre d’art est une terre fertile pour qui cherche un refuge à son intimité. Évidemment pour l’artiste, à qui on réclame souvent d’y mettre ses tripes, mais qui permet également au regardeur de trouver en elle un asile pour ses propres ressentis. La poésie éclôt lorsque des souvenirs et des émotions qu’on croyait personnelles viennent s'épanouir dans le travail d’un autre. C’est cette rencontre que Clara Rivault initie en chacune de ses pièces. Car s’il peut sembler introspectif, son travail convoque en fait un lexique universel, moteur de récits collectifs qui s’amoncellent en poèmes.

Ses pièces font appel à des souvenirs personnels mais aussi à des témoignages de proches ou de personnes qui le deviennent. Ici, il faut par exemple tendre l’oreille, découvrir cette voix hésitante, qui tâtonne dans un esprit vaporeux où les souvenirs se cachent derrière la maladie d’Alzheimer. Cette pièce sonore — La Main — est le récit d’une femme âgée qui a découvert alors qu’elle n'était qu’enfant, la main de sa mère, inerte, sous les ruines de sa maison. Cette main, l’artiste nous laisse l’imaginer, la conscientiser, si bien qu’elle devient en nous une sculpture mentale. Quel choc donc de découvrir, projetée au sol, la photo des ruines en question qu’il est nécessaire de fouler pour poursuivre notre chemin. Ces gravas ont été semés dans notre esprit par cette voix, et résonnent ici gravement avec ceux que nos conflits contemporains engendrent.

 

La performance Mastaba, si elle aborde un sujet bien moins lourd, suit néanmoins rigoureusement cette même logique expansive. Clara Rivault emploie ici le sable comme archétype de l'éphémérité temporelle et comme symbole de l’enfance : il est à la fois cette poudre qui glisse dans les courbes du sablier, mais également l’effigie de ces après-midis passés à ériger de vaines constructions sous un soleil de plomb. La chute réside dans la manière dont Clara Rivault contorsionne le temps. En présentant dans ce tas de sable un trou béant, évidemment vaginal, elle crée une tension dérangeante, précipitant l’insouciance vers sa chute. L'ambiguité devient alors tangible, elle happe le spectateur. Et c’est ainsi dans chacune de ses pièces. Quelles soient des performances, des vidéos, des sculptures ou des photographies, toutes font coïncider les opposés et créent l’androgynie.

 

Le chant des soupirs, vidéo dans laquelle on devine la main masculine et abimée d’un souffleur de verre qui délicatement caresse le cristal est ensorcelante: le verre délicat soupir sous la fermeté d’une main amochée, c’est un accouplement interdit impossible à désavouer.

 

La promesse d’une promesse, deux doigts de bronze qui se lient et se délient dans le creux de notre main est aussi une valse envoutante que le spectateur mène cette fois à sa guise. Les deux membres, symboles d’un accord que l’on peut rompre à tout moment, sont froids, inertes et lourds. L’endroit de leur scission est lisse, polie, au point que la matière emporte le reflet de notre visage comme le ruisseau arrachait ses traits à Narcisse. Il faut regarder, toucher pour mieux se voir, apercevoir toutes ces promesses que la vie a voulu caduques. Et là encore, c’est le vertige.

 

Dans chacune de ses pièces Clara Rivault pénètre en fait l’espace dichotomique des éléments pour y insérer une violente poésie à laquelle, il est difficile de résister.

Mulhouse 019

Biennale pour la jeune création contemporaine

Catalogue d’exposition (FR)

https://issuu.com/media.pop/docs/m019_catalogue

Capture d’écran 2019-10-15 à 20.23.03.pn

Camille Bardin
“Jeunes critiques d’art”,

Octobre 2018

Ma peau râpe la poche de mon jean, mes doigts glissent en son sein et recueillent un corps froid que je devine pluriel. Ses parois rêches caressent mon épiderme qui parfois s’égare sur des chants plus doux. Une fois extirpé de cette cellule qu’est mon vêtement, je prends conscience de sa pesanteur. Ce sont deux doigts de bronze qui s’entrelacent et se délient au gré de mes mouvements. La paroi sectionnée est polie, si bien que s’y devinent les contours de mon visage. J’ai en main La promesse d’une promesse, une œuvre de Clara Rivault. 

Quelle drôle de sensation que de faire danser ces membres inertes dans ma paume, cette relique d’un instant figé, trace d’un consensus caduque qui glisse aujourd’hui de main en main.

Le travail de Clara Rivault est éminemment personnel, il s’appuie sur des souvenirs d’aïeux, des rencontres fortuites ; mais il s’immisce en nous en prenant des airs de récits collectifs, de poèmes.

Avec La Main, l’artiste nous laisse rentrer dans l’intimité d’une conversation qu’elle partage avec sa grand-mère. Une œuvre sonore dans laquelle on découvre la voix chevrotante d’une femme âgée atteinte d’Alzheimer. Elle tâtonne dans un esprit vaporeux où les souvenirs se cachent derrière la maladie. Pour la découvrir, il nous faut tendre l’oreille, nous approcher d’une imposante enceinte qui ne délivre qu’un chuchotement. Il est question de débris causés par des bombardements alliés. Un dommage collatéral d’un conflit qui touchait à sa fin et qui a détruit sa maison. Il est question d’une main dont la beauté est toute particulière, une main que les vestiges ont laissée intacte mais dont le reste du corps est enfoui sous les décombres. Et la voix conclut : « Maman avait des mains magnifiques, de très belles mains. »

De cette demeure il reste un souvenir et une photographie. Elle date de 1944 et déjà la maison n’est plus qu’un amoncellement de pierres assassines, une plaie béante dans l’architecture de Conflans-Sainte-Honorine. Cette archive qui nous est désormais intime, Clara Rivault l’agrandit et la transfère au sol. Si bien que pour poursuivre l’exposition il nous faut la piétiner, écraser cette main devenue sculpture mentale, fouler ces gravats parents des ruines d’Alep et d’ailleurs.

https://jeunescritiquesdart.org/2018/10/23/la-main-tendue-de-clara-rivault/

"Aussi pâle que le plafond du living"

Interview Radio by Radio Campus Bruxelles,

Mars 2018

https://www.mixcloud.com/radiocampusbruxelles/ce-fut-dans-le-campus-in/

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