LA VELATA
La Velata, 2024
Verre transfert céramique, acier martelé, acier.
52 x 40 x 7 cm
Dans mon atelier Poush, Aubervilliers.
La Velata est une réinterprétation de « La Vestale Tuccia » de Antonio Corradini, en 1743, cette représentation illusoire de figure allégorique féminine de marbre dont le corps est nu et recouvert d’un voile symbolisant sa chasteté. On raconte que cette femme fut accusée injustement d’être impure et aurait dû prouver sa vertu. La Velata est mystérieuse, car nous ne savons pas si c’est une humaine qui se fait passer pour une sculpture ou si la sculpture est humaine. Un double sens, une double lecture qui amène à un questionnement.
Son sein droit est dénudé, c’est une allégorie à la liberté, comme Marianne dans « La Liberté guidant le peuple » de Eugène Delacroix, sauf qu’ici ce n’est pas au peuple qu’elle s’adresse mais à sa propre féminité et à la liberté qui lui confère de disposer de son corps.
Cette figure initialement figée, froide et voilée est ici accouplée à un soleil ardent lui donnant une température élevée comme le sang qui se propage et amène un corps à la vie.
- Cette pièce a été imaginé lors de ma résidence à la Villa Médicis à Rome et durant l’affaire du féminicide de Giulia Cecchettin qui a soulevé l’Italie et bousculé le patriarcat.
- Sa réalisation durant l’entrée de la Loi constitutionnelle du 8 mars 2024 relative à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse.