MASTABA
À partir d’un souvenir d’enfance, d’une photographie, j’ai reconstruit le premier niveau d’un château de sable.
Ce premier étage est un Mastaba égyptien, un sanctuaire, l'ancêtre des pyramides.
Ce territoire de sable blanc fragile et vulnérable me replonge dans l’insouciance de ce 11 Juin 1999.
Rebâtir ce souvenir insouciant qui s'écoule et s’efface avec le temps.
Je suis restée très longtemps à l'intérieur du château en contrainte sous le sable lourd et froid, je ne sentais plus mes jambes ni mes pieds. Je suis une femme tronc. Dans cet entre-deux, entre le passé et le présent.
Une lumière solaire illumine mes cheveux blonds, le sable blanc cristallin et le rouge de mon vêtement.
Je suis abandonnée dans mes songes ne voyant plus le temps passer.
Je finis par me relever, me libérer laissant la ruine de la performance derrière moi et la trace de mon corps à l'intérieur.
Avec le temps la matière s’effile sur les parois de la construction comme les grains de sable qui s'écoulent dans un sablier de verre.
Mastaba, 2019
Performance 2h30, sable blanc 300 kg
«Anywhere but HERE #2», CWAC, La Châtaigneraie,
Liège, Belgique
« Elle est un parfait exemple de « demi-femme ». Au niveau des hanches, elle est parfaitement proportionnée, mais en dessous il n’y a rien. Son tronc finit de façon ordonnée, sans à-coup, comme découpé à la scie » à propos de “Mademoiselle Gabrielle”.
Mastaba, 2019
La ruine de la performance après un mois lors de l’exposition
«Anywhere but HERE #2» La Châtaigneraie CWAC,
Liège, Belgique